Plus le ciel est sombre, mieux c’est
Comment trouver le site d’observation optimal ? Des cartes spéciales aident à se tenir éloigné de la pollution lumineuse.
Voici comment trouver le site d’observation optimal
Un ciel nocturne sombre : il s’agit là d’une condition décisive à remplir pour observer le ciel avec succès. Les nébuleuses, galaxies ou comètes de faible magnitude apparaissent d’autant plus contrastées que le fond céleste est sombre. Mais les objets célestes peu lumineux et apparaissant sous forme de points, les étoiles ou les Lunes de Saturne, par exemple, sont alors eux aussi mieux visibles.
Parce que la pollution lumineuse augmente en France, on ne peut plus trouver de bonnes conditions d’observation qu’en dehors des villes. Mais, là encore, il devient de plus en plus difficile de dénicher un site d’observation adapté car les complexes industriels, l’éclairage des rues, les projecteurs et les publicités lumineuses éclairent fortement le ciel nocturne.
À distance des villes
En première orientation, lorsque l’on cherche un site d’observation sombre, les « cartes de pollution lumineuse » peuvent être utiles. Ces cartes montrent d’une façon plus ou moins détaillée le degré de pollution lumineuse d’un lieu donné. Sur Internet, vous trouverez des informations à ce sujet en tapant les mots-clés « Cartes de pollution lumineuse » et « France ». De bonnes cartes routières ou Google Earth, par exemple, vous donneront d’autres informations au moment de votre première recherche.
Veillez à choisir un site qui soit distant d’au moins 30 km des grandes cités et des agglomérations. Ce n’est qu’à cette distance que les faisceaux de lumière des villes apparaissent faibles au point de ne pas éclairer trop fortement le point cardinal correspondant. Mais, par rapport aux petites communes et aux petits villages, il faut également que la distance soit de quelques kilomètres, car les éclairages nocturnes des rues et des bâtiments peuvent éclairer sensiblement le ciel nocturne. Le terrain doit en outre être si possible plat et ne pas être encerclé par des montagnes ou des collines limitant la vue sur l’horizon.
À la lumière du jour …
L’étape suivante, utile, consiste à se rendre de jour sur le site d’observation éventuel, afin de se familiariser avec l’itinéraire encore inconnu jusque-là et de voir quelles sont les conditions sur site. Après la neige ou la pluie, en particulier, il faut que les voies d’accès soient encore bien praticables afin de ne pas prendre le risque de rester bloqué au milieu de la nuit. Si la vue sur l’horizon est dégagée, en particulier en direction du sud, là où les étoiles atteignent leur position la plus haute au-dessus de l’horizon, vous avez alors découvert un site d’observation possible.
… et à l’obscurité
Vous ne pourrez cependant évaluer correctement votre nouveau site d’observation qu’à l’obscurité. C’est à ce moment-là que vous pourrez détecter la pollution lumineuse due aux villes et aux localités, aux projecteurs, à l’éclairage urbain directement visible et à l’éblouissement dû aux feux des voitures. Il faut alors revérifier en particulier l’horizon sud. Si, par une nuit étoilée, la Voie Lactée apparaît comme une bande très structurée, cela signifie que vous avez trouvé un bon emplacement pour observer le ciel. Les sites entièrement exempt de pollution lumineuse ne sont toutefois pas trop nombreux en France. Vous pouvez par ailleurs demander à un observatoire près de chez vous quels sont les sites d’observation possibles. Il se peut qu’un groupe d’amis des étoiles ait déjà trouvé un site d’observation adapté que vous pourrez utiliser. En effet, observer à plusieurs multiplie par deux le plaisir que l’on prend à le faire.
Auteur : Lambert Spix / Licence : Oculum-Verlag GmbH