Plus de 7500 articles disponibles en stock
Service & assistance personnalisés
Voir plus loin
Astuces pratiques

Un imposant trio

Au meilleur moment pour observer, les 8ème et 22ème  jours de la lunaison, un imposant trio de cratères apparaît sur le terminateur.

Le trio de cratères se trouve pratiquement au centre de la Lune. NASA/GSFC/Arizona State University Le trio de cratères se trouve pratiquement au centre de la Lune. NASA/GSFC/Arizona State University

Au meilleur moment pour observer, les 8ème et 22ème jours de la lunaison, un imposant trio de cratères apparaît sur le terminateur : Ptolémée, Alphonse et Arzachel. Ces trois grands cratères, à différents stades de conservation, occupent un espace restreint et se disputent les faveurs de l’observateur.

Un cratère enseveli

Ptolémée, plus ancienne formation du trio, d’un diamètre de 158 km, apparaît fortement aplati. Le fond du cratère est envahi d’éjectas de l’impact d’Imbrium distant de 1 300 km et une montagne centrale n’est ainsi plus visible. Lorsque le soleil est haut, le cratère se présente très lisse dans un télescope d’une petite ouverture. Seul le petit cratère intérieur, Ptolémée A, également appelé Ammonius (8 km), vient interrompre son aspect uniforme. De plus grands télescopes permettent de voir d’autres petits cratères. Une observation vaut également la peine à une très faible incidence de la lumière. L’ensemble du fond du cratère est alors recouvert d’une multitude d’impacts enfouis qui ne sont plus que vaguement détectables.

Un site d’alunissage difficile

Ptolémée, Alphonse et Arzachel : de nombreuses cibles d’observation sur un espace restreint. NASA/GSFC/Arizona State University Ptolémée, Alphonse et Arzachel : de nombreuses cibles d’observation sur un espace restreint. NASA/GSFC/Arizona State University

Le petit Alphonse (110 km) est tout près de Ptolémée, ce qui fait que les remparts de ces deux cratères se touchent. En cet endroit, le rempart de Ptolémée apparaît légèrement écrasé, ce qui est une indication du jeune âge d’Alphonse. Seule une petite montagne dépasse du cratère, au centre. C’est au nord-est que la sonde lunaire américaine, Ranger 9, toucha comme prévu la Lune dans le cratère Alphonse, le 24 mars 1965.

Sont également intéressantes trois taches sombres sur le fond du cratère, qui se présentent sous la forme de trois zones gris foncé relativement grandes sur les bords des remparts. Ces dépôts pyroclastiques faits de cendres volcaniques sont des témoins visibles de l’activité volcanique dans l’histoire de la Lune.

Une montagne annulaire avec une rainure

Avec ses 96 km de diamètre, Arzachel est le plus petit et également le plus jeune impact du trio. Son rempart apparaît bien conservé et il est clairement délimité par rapport à l’environnement. Ses versants intérieurs présentent encore les gradins bien conservés du découpage en terrasse d’une assez jeune montagne annulaire. De même, la montagne centrale haute de 1 500 m apparaît nettement plus massive que celle d’Alphonse. Le cratère intérieur Arzachel A (4 km), à l’est du centre du cratère, est une cible qui convient bien pour les petits télescopes. Si les conditions sont bonnes, on devrait également pouvoir observer Rima Arzachel (rainure d’Arzachel) avec un télescope de moyenne taille.

Meilleure visibilité : 8 ou 21 jours après la nouvelle Lune

Auteur : Lampert Spix / Licence : Oculum-Verlag GmbH